By continuing to use our site, you consent to the processing of cookies, user data (location information, type and version of the OS, the type and version of the browser, the type of device and the resolution of its screen, the source of where the user came from, from which site or for what advertisement, language OS and Browser, which pages are opened and to which buttons the user presses, ip-address) for the purpose of site functioning, retargeting and statistical surveys and reviews. 

Le Rapport annuel de 2021 sur l'enseignement des langues au Canada témoigne de l'impact de la pandémie et démontre de l'optimisme quant à la reprise

Le Rapport annuel de 2021 sur l'enseignement des langues au Canada, publié aujourd'hui par Langues Canada, brosse un portrait clair de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur le secteur de l'enseignement du français et de l'anglais au Canada.

Les chiffres de 2020, bien que radicalement inférieurs à ceux de 2019, comprenaient un premier trimestre en bonne santé. Les données de 2021, quant à elles, illustrent pleinement l'impact des restrictions frontalières, des retards dans l'obtention de visas, des exigences coûteuses liées aux tests de dépistage et à la quarantaine, des confinements provinciaux et des limites de capacité des salles de classe.

En 2021, les membres de Langues Canada ont inscrit 57 423 étudiants, soit environ le tiers du nombre d'étudiants inscrits en 2019 et le nombre le plus bas depuis 2018, année au cours de laquelle l'association a commencé à recueillir des données sur les étudiants par le biais d'un sondage annuel auprès de ses membres. Parmi ces étudiants, 52 754 étudiaient l'anglais et 4 669 le français. Cinquante et un pour cent des semaines étudiantes ont été offertes entièrement en ligne (au Canada et à l'étranger) alors que 20 % ont été offertes en mode hybride (en ligne et en personne).

Toutes proportions gardées, les membres du secteur public ont connu une baisse beaucoup plus drastique du nombre d'étudiants, soit une diminution de 28,4 % par rapport à 2020, tandis que les membres du secteur privé de Langues Canada ont connu une baisse de 5 % du nombre d'étudiants. De nombreux programmes d'anglais et de français au sein des collèges et universités publics, jugés non essentiels à l'apprentissage en présentiel jusqu'au semestre d'automne 2021, ont été contraints de se limiter à la prestation de cours en mode virtuel. Cette baisse significative du nombre d'étudiants et des revenus, associée à l'impossibilité d'accéder aux subventions fédérales pour les salaires et les loyers, a eu un impact particulièrement important sur les programmes de langues publics.

La démographie des étudiants s'est notamment modifiée en raison du coût et de la complexité associés à l'entrée au Canada. Rebutés par l'obligation de se soumettre à une quarantaine à l'arrivée, qui est restée en vigueur pendant une grande partie de l'année 2021, les étudiants de courte durée ont été peu nombreux, et la durée moyenne des études a été de 12,6 semaines, contre 11,7 semaines en 2020 et 10 semaines en 2019. Le secteur a également connu une forte baisse du nombre d'étudiants mineurs, qui constituaient un segment de marché en croissance avant la pandémie, passant de 13 % en 2019, à 5 % en 2020, et à seulement 3 % en 2021.

Jusqu'au 7 septembre 2021, tous les étudiants étrangers devaient obtenir un permis d'études pour entrer au Canada. Comme on pouvait s'y attendre, la majorité des étudiants en 2021 détenaient un permis d'études, soit 56 %, contre 44 % en 2020, et seulement 29 % des étudiants en 2019. Cependant, ce constat n'est pas valable pour tous les segments du secteur de l'enseignement des langues ; les programmes publics ont connu une baisse de la proportion de détenteurs de permis d'études, compensée par une augmentation du nombre d'étudiants canadiens. Cinquante-quatre pour cent des étudiants inscrits chez les membres publics de Langues Canada en 2021 étaient originaires du Canada, qu'ils soient citoyens ou résidents permanents.

Les marchés sources qui envoient généralement davantage d'étudiants de courte durée détenteurs d'une AVE ou d'un VRT ont connu une baisse plus marquée du nombre d'étudiants. Caractérisée par des politiques de voyage restrictives dans certains pays sources asiatiques, l'année 2021 a été le théâtre d'une réorganisation des principaux marchés sources du Canada. Le Brésil, qui était le premier pays source depuis plusieurs années, est passé à la 2e place en 2020 et à la 5e place en 2021, le nombre d'étudiants brésiliens ayant diminué de 44 % entre 2020 et 2021. Le nombre d'étudiants en provenance de la Chine a diminué de 32 % entre 2020 et 2021. Le Japon a été le principal pays source en 2021, en hausse de 15 % par rapport à 2020, suivi par la Colombie, dont le nombre d'étudiants a augmenté de 72 % par rapport à 2020, et qui figure pour la première fois parmi les cinq plus importants pays sources. Par ailleurs, pour la première fois, le Canada a été un pays source d'étudiants en langues plus important que la Corée du Sud, passant au 6e rang, ce qui témoigne de l'importance croissante du marché intérieur pour les membres de Langues Canada.

La main-d'œuvre du secteur de l'enseignement des langues a connu une légère reprise en 2021 en ce qui concerne le nombre d'employés à temps plein et saisonniers, après une réduction drastique de près de 60 % de 2019 à 2020. La capacité de réembaucher ou de conserver les employés est due en grande partie à la Subvention salariale d'urgence du Canada, à laquelle la moitié des membres de Langues Canada ont eu recours.

Les retards dans le traitement et les refus de visas sont le défi le plus fréquemment cité par les membres de Langues Canada en 2021, un problème qui se poursuit en 2022 et qui est actuellement le plus important facteur affectant la reprise du secteur.

Malgré les difficultés financières rencontrées par le secteur, en 2021, le nombre de membres de Langues Canada est passé de 206 à 216, ce qui témoigne de la valeur des efforts déployés par l'association en matière d'affaires publiques en période de crise.

Le secteur a apporté une contribution économique directe au Canada de 448 millions de dollars. Le secteur de l'enseignement des langues a terminé l'année 2021 avec un sentiment d'optimisme quant à la reprise et à la croissance en 2022. La plupart des restrictions frontalières et des exigences de quarantaine ayant été assouplies à l'automne 2021, le Canada se positionne comme une destination de premier choix pour les étudiants du français et de l'anglais. En fait, le Canada a gagné des parts de marché à l'échelle mondiale dans le secteur des voyages linguistiques anglais au cours de la pandémie, passant de 12 % en 2019 à 17 % en 2020 (l'année la plus récente disponible) et a connu une baisse moins importante du nombre d'étudiants en 2021 que les destinations concurrentes que sont le Royaume-Uni, l'Australie et l'Irlande.

Grâce au nouveau rapport semi-annuel récemment introduit par Langues Canada, l'association est impatiente de fournir une « prise de pouls » concernant la reprise du secteur au cours du premier semestre de 2022.

Sommaire

Le sommaire du Rapport annuel de 2021 est disponible gratuitement pour tous.

Rapport complet

Membres

Les membres de LC peuvent télécharger gratuitement le texte intégral du rapport. Vous devez ouvrir une session sur le site Web de Langues Canada pour ouvrir le document (cliquez sur le lien « Ouverture de session (membres) » dans le coin supérieur droit de la page d'accueil du site Web de LC).

Non-membres

Les non-membres peuvent se procurer le rapport complet moyennant certains frais en communiquant avec Langues Canada.