Avec des lois désuètes et trop permissives, le gouvernement du Québec permet aux commerçants peu scrupuleux de démarrer une école de langues secondes et d’exploiter la vulnérabilité des étudiants étrangers.
« C’est beaucoup trop facile au Québec de profiter des étudiants internationaux, explique Gonzalo Peralta, directeur général de Langues Canada. Certaines provinces ont corrigé le problème il y a quelques années. Le Québec est malheureusement dernier de classe en ce domaine. Ce qui fait en sorte que chaque année des étudiants qui voudraient venir ici se font avoir. »
Une clientèle vulnérable
Parce que l’enseignement des langues n’est pas encadré par le ministère de l’Éducation, qu’aucun permis n’est exigé pour tenir une école de langues, certains commerçants peu scrupuleux profitent du fait que les étudiants internationaux ne connaissent pas les lois du Québec pour les exploiter. Même une fois au Québec, ils ne connaissent souvent pas leurs droits ou les recours à emprunter lorsqu’ils sont lésés.
« Si le Québec veut attirer davantage d’étudiants internationaux, comme il prétend vouloir le faire, il doit rapidement corriger ce problème. La réputation du Québec à l’étranger en souffre grandement et la province peine à attirer son lot d’étudiants. Le manque de contrôle des écoles en est la raison principale, » conclut monsieur Peralta.