Ottawa, Canada – Langues Canada et BONARD ont dévoilé les résultats du dernier Rapport annuel sur l’enseignement des langues au Canada, qui rend compte du rendement à l’échelon national, au cours de l’année précédant l’éclosion de COVID-19.
À la suite de la transition réussie de l’an dernier vers un sondage national, Langues Canada a de nouveau retenu les services de BONARD, pour gérer la collecte et la communication des données. Gonzalo Peralta, directeur général de Langues Canada, a fait remarquer que ce partenariat offre une combinaison unique d’expertise et d’expérience locales, dans le domaine de la recherche en matière d’éducation internationale.
M. Peralta a souligné le taux élevé de participation, bien que la collecte de données se soit déroulée pendant la pandémie de COVID-19. En tout, 239 programmes d’enseignement de l’anglais et du français ont participé au sondage mené par BONARD, de janvier à avril 2020. Samuel Vetrak, PDG de BONARD, a déclaré que le regroupement de tous les prestataires de formation linguistique, membres et non membres au pays, établissait une plate forme qui rend fidèlement compte du secteur, permettant à l’association de mieux mettre en vue et davantage professionnaliser le secteur au Canada.
La recherche démontre que l’enseignement des langues continue à jouer un rôle vital dans le secteur canadien de l’éducation. Cumulativement, les programmes de langues ont inscrit 155 383 étudiants, dont 145 684 provenaient d’autres pays. La recherche a permis de constater que 86 % des étudiants étrangers en formation linguistique étaient inscrits à des programmes membres de Langues Canada, en 2019.
Une comparaison d’une année à l’autre a révélé une baisse de 3,9 % du nombre d’étudiants, par rapport à l’année précédente. En moyenne, les étudiants ont suivi des cours de 10 semaines, ce qui représente au moins 1 522 785 étudiants-semaines, équivalant à une baisse de 8 % des étudiants-semaines, en comparaison de 2018. L’admission d’étudiants a sensiblement diminué dans les secteurs privé et public. Bien que les établissements du secteur privé n’aient accueilli que 1,8 % de moins d’étudiants de langues qu’en 2019, le nombre d’étudiants semaines a accusé une baisse de 7,2 %, en raison de séjours plus courts. Les organismes du secteur public ont enregistré une réduction de 10 % du nombre d’apprenants.
L’Ontario et la Colombie-Britannique sont restés les deux provinces les plus populaires, comptant 78 % de tous les étudiants, en 2019. Néanmoins, ces provinces ont constaté une baisse du nombre d’étudiants (1 % et 7 %, respectivement). Le Québec et la Saskatchewan ont été les deux seules provinces à enregistrer une hausse des inscriptions.
En 2019, avec 24 890 étudiants de langues, le Brésil était le principal marché d’origine, suivi du Japon (20 590), de la Chine (17 166), du Mexique (17 065) et de la Corée du Sud (14 092). Parmi ceux-ci, le Mexique a été le seul à afficher une croissance (hausse de 17 % par rapport à l’année précédente), plaçant ce pays en tête des dix principaux marchés d’origine qui ont connu les croissances les plus rapides.
En ce qui concerne la présence du Canada sur la scène internationale, M. Peralta a précisé que « grâce aux données mondiales uniques, nous sommes en mesure de constater que le Canada est une destination très populaire, pour un certain nombre d’étudiants de langues de l’Asie et de l’Amérique latine. Nous avons une base particulièrement solide au Mexique, dont 55 % de tous les étudiants-semaines à l’étranger étaient ici même, au Canada. L’an dernier, nous avons également accueilli une très bonne part des étudiants-semaines en provenance du Vietnam (42 %), de l’Inde (32 %), de la Corée du Sud (31 %) et du Japon (26 %). Parallèlement, nous avons cerné les marchés où le Canada semble sous-représenté, ce qui nous aidera à déterminer la direction à prendre, au-delà de la COVID-19. »
Par ailleurs, le secteur de langue française a accueilli 11 088 étudiants, ce qui représentait une importante proportion du marché. Les étudiants canadiens comptaient pour 20 % de tous les apprenants. Sur le plan international, les principaux marchés d’origine étaient le Mexique (1 441), la Chine (1 115), les États-Unis (1 068) et le Brésil (964). Les programmes de français dépendaient moins des inscriptions faites par des agences que le secteur linguistique dans son ensemble au Canada (45 % des réservations auprès de programmes de français étaient faites par des agents, par rapport à 59 % dans l’ensemble du secteur langagier).
Selon les programmes de langues répondants, les refus de visas et les délais de traitement des visas demeurent les deux principales préoccupations de près de 63 % et de 49 % des répondants, respectivement. « Non seulement prenons-nous ces données agrégées comme point de repère futur, une fois que nous serons en voie de rétablissement, mais nous utilisons également les connaissances acquises au moyen de ce sondage annuel comme l’un des principes directeurs qui guident nos actions, en tant que porte-parole du secteur canadien de l’enseignement des langues. Par exemple, la prise de telles mesures a été démontrée dans le cadre des grands efforts de lobbying que nous avons déployés, relativement à la politique sur les visas », a conclu M. Peralta.
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À propos de Langues Canada
Principal organisme du secteur langagier au Canada, Langues Canada représente ses deux langues officielles, l’anglais et le français. L’adhésion est réservée aux programmes des secteurs public et privé qui respectent les normes rigoureuses de l’association et qui s’engagent à s’y conformer. Langues Canada est reconnu par le gouvernement canadien et à l’échelon international. Plus de renseignements sur le site Web : www.languagescanada.ca.
À propos de BONARD
BONARD est une société indépendante de collecte de renseignements commerciaux et de développement stratégique, spécialisée dans l’éducation internationale. L’entreprise offre des services de recherche et de consultation aux gouvernements, associations, ainsi qu’aux fournisseurs individuels. BONARD est un membre affilié de l’OMT et ses agents principaux de recherche sont aussi membres de la communauté de chercheurs ESOMAR. Plus de renseignements sur le site Web : www.bonard.com.
